Le cas de l’automobile et l’interface homme-machine

L’automobile, qui a reposé sur l’invention du moteur à combustion interne, technologie-clé de la deuxième révolution industrielle, est l’industrie emblématique du XXe siècle en Occident, au cœur des mutations non seulement technologiques mais également sociales, en offrant à la population ce qui était auparavant impensable : la mobilité individuelle. L’histoire industrielle ne va pas sans rebondissements, rappelle Sylvain Allano. À l’aube de son développement – entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle – l’industrie automobile misait sur le moteur électrique qui avait le double avantage d’être fiable et peu bruyant. Le moteur thermique à combustion interne est pourtant parvenu à le supplanter, notamment grâce aux progrès spectaculaires de l’aéronautique. Cet âge d’or du moteur à combustion interne arrive-t-il aujourd’hui à sa fin et allons-nous voir le retour triomphal du moteur électrique ? C’est en tout cas une question à laquelle réfléchissent aujourd’hui tous les constructeurs. L’industrie automobile est d’ores et déjà entrée dans un nouveau paradigme lié à l’arrivée des matériaux composites. En outre, les progrès des capteurs et des capacités de traitement numériques rendent les voitures de plus en plus autonomes et font de l’interface homme-machine un enjeu central. C’est sans doute là que se trouve la véritable révolution. Le développement de l’intelligence artificielle est une étape-clé, indispensable pour assurer une sécurité optimale, condition sine qua non de l’essor du véhicule autonome. Les questions de cybersécurité et de liberté de mouvement – qui a le contrôle in fine du véhicule ? – se révèlent de plus en plus cruciales. Le secteur de l’industrie automobile s’est adapté aux changements apportés par le numérique en promouvant l’innovation ouverte, par exemple en ouvrant les laboratoires ou en ayant recours à des robots collaboratifs. La course à l’innovation a également modifié le recrutement car elle a engendré une demande de travailleurs hautement qualifiés qui devrait rester élevée dans les années à venir. Autre bouleversement dans ce secteur : les données jouent désormais un rôle central. La question de la valeur qui leur est associée reste cependant posée. Les informations relatives à l’état de la route sont ouvertes alors que les données relatives au fonctionnement du véhicule appartiennent au seul constructeur. La valeur est-elle plutôt déterminée par la nature des données ou par la capacité à les capter et à les transmettre à la tierce partie qui saura les exploiter ? Quel est l’impact des technologies numériques sur la chaîne de valeur ? S’agit-il d’une création ou plutôt, dans la plupart des cas, d’un transfert de valeur entre acteurs ? Les nouveaux acteurs des technologies numériques participent fortement à ces transformations des chaînes de la valeur. Tesla Motors, par exemple, cherche à diffuser largement le véhicule électrique. Le succès d’une telle stratégie suppose cependant des coûts de production abordables – un défi de taille. Les comportements des utilisateurs orientent aussi les évolutions technologiques, ainsi que l’illustre l’économie du partage, dont Blablacar est la principale figure française. Ces nouveaux modèles transforment la relation de l’industrie automobile à ses clients : de propriétaire d’une automobile, le client passe au statut d’usager d’un service de mobilité, ce qui affecte en retour les constructeurs amenés à concevoir des véhicules plus résistants, adaptés à des usages partagés. C’est déjà le cas aujourd’hui pour un service comme Autolib. L’un des enjeux reste évidemment le contact direct avec l’utilisateur. Par le passé, le marketing commençait par imaginer un véhicule, puis cherchait les clients qui pouvaient correspondre à cette offre. Aujourd’hui, c’est la demande des utilisateurs qui génère l’offre. Et demain, l’enjeu pour les constructeurs consistera à maintenir ce contact direct, malgré les nombreux acteurs qui se pressent pour tenir ce rôle.

Autriche: la fin d’un géant

L’entrée sur le marché d’une nouvelle console de jeu est en général un heureux événement, attendu par de nombreux joueurs et résolument festif. En général, du moins. Car pour avoir assisté en direct à la présentation de la Switch, il semble que Nintendo soit parvenu à se mettre à dos la plupart des joueurs avant même de lancer son futur bébé : un exploit ! Même de fervents défenseurs de la firme ont fait part de leur déception. Cela dit, pas tout le monde. Il y en a encore qui croient au succès à venir de la Switch. Il y a deux semaines, ma famille et moi avons par exemple effectué un voyage de groupe à Vienne en Autriche. J’y ai fait la connaissance d’un autre geek, et nous en avons discuté un soir. C’était un fan boy pur et dur, et il m’a fait les louanges de la console en long, en large et en travers. Mais je dois dire que c’est bien le seul qui m’ait tenu un tel discours, malgré tous ses arguments, je reste très pessimiste quant au succès de cette console. A mes yeux, Nintendo a vraiment commis une erreur. Sa console est un ovni, comme toujours, comme l’a été la Wii en 2006. Mais là, je doute que la console trouve son public. Le motion gaming qu’elle propose est certes plus précis que celui proposé par la Wii en 2006, mais reste au final tout à fait gadget. On le voit avec la série de mini-jeux qu’offre 1,2 Switch : ce sont des jeux dont on se lasse le plus souvent au bout de 30 secondes, et qui s’avèrent, pour certains d’entre eux, carrément consternants. Alors c’est un fait, le principe de base de la console est plutôt pas mal : le fait de marier deux consoles en une est en soi un rêve de joueur. Mais le concept n’est à mes yeux pas assez poussé pour justifier un tel achat. Les consommateurs en ont assez de se faire plumer, et le prix prohibitif de la console et de ses accessoires est un sacré rebutoir. En clair, je ne suis pas sûr que Big N se sorte de ce mauvais pas : c’est peut-être la fin du géant moustachu à laquelle on assiste là !

Sinon, j’ai fortement apprécié ce voyage de groupe. Je ne risque pas de l’oublier de sitôt. Je vous mets d’ailleurs en lien le prestataire auquel nous avons eu affaire, pour ceux qui auraient des envies d’évasion… Je vous laisse le lien vers le site spécialiste de de l’organisateur du voyage en Autriche.

Améliorer l’écosystème industriel français

Ces dernières années, des initiatives ont été prises pour améliorer l’écosystème industriel français. Le plan de 2013 pour une nouvelle France industrielle a recensé neuf grands secteurs dans lesquels il serait possible de transformer l’industrie grâce à une utilisation accrue des technologies de l’information. Selon la Cour des comptes française (Cour des comptes, 2016), il existe de vastes possibilités de relier plus étroitement les pôles de compétitivité à ces neuf secteurs clés. Étant donné que le programme actuel des pôles de compétitivité prendra fin en 2018, il est possible de renforcer les synergies entre ces neuf secteurs clés et le prochain programme des pôles de compétitivité. En outre, en 2018, la France va lancer un nouveau programme visant à promouvoir l’innovation radicale: le Fonds pour l’innovation de rupture. 10 milliards d’EUR sont financés progressivement par la vente de participations dans des sociétés sous contrôle de l’État. Il reste encore à préciser ce sur quoi le fonds mettra l’accent. Une possibilité consisterait à cibler des secteurs prometteurs dans lesquels la France est relativement bien placée, tels que l’intelligence artificielle (OCDE, 2017). La France possède un très bon capital humain dans les domaines présentant un intérêt pour l’innovation et la production scientifique. La proportion de diplômés français en sciences, en technologies, en ingénierie et en mathématiques est supérieure à la moyenne de l’UE et continue d’augmenter. En outre, les compétences en matière d’entrepreunariat et d’innovation font partie du cursus des étudiants de toutes les disciplines (Commission européenne, 2017). Le nombre des bénéficiaires du statut d’étudiants-entrepreneurs a presque doublé entre 2015 et 2016.

La réforme de la consitution

La transformation selon le Président Emmanuel Macron vise également à changer les racines de l’homme politique français. Fini le métier à vie, représenté par un Jacques Chirac, laissons la voie à l’élu qui travaille entre diverses activités professionnelles à la tâche de parlementaire en activité pour le intérêt général. À l’image du président Emmanuel Macron qui souhaite exécuter le boulot en deux mandatures de cinq années. Ensuite, on passe à autre chose. C’est cela la démocrature rénovée selon Macron. Mais il ne faut pas tout stopper là. La majorité présidentielle veut marquer cette rénovation de la représentation dans le marbre constitutionnel sous la formulation toute simple: “interdiction du cumul de plus de trois mandats identiques à la suite”. L’opinion publique est heureux. D’après Harris Interactive, les Français sont à 94% d’accord avec ce précepte. Il était par ailleur rédigé en toutes lettres dans le projet du candidat Emmanuel Macron. Comment expliquer ainsi la bronca des partis présentés à l’Assemblée et au Sénat, exceptés parti présidentiel et le MoDem de François Bayrou? Parce que c’est aller à l’encontre une symbolique forte. La volonté de protéger le Contrat à durée déterminée pour les élus du pays heurte de fait le souhait de fonctionnement du pouvoir législatif. De fait, les citoyens doivent conserver la capacité de désigner ceux qu’ils souhaitent autant de fois qu’ils le souhaitent. Mais aussi, la professionnalisation du personnel politique, qui se bonifie avec des mandats, est une preuve de maitrise face à un gouvernement puissant. Dans un pays stigmatisée par le manque de balance des pouvoirs à l’encontre des Élus, la faiblesse des élus n’est pas souhaitable. L’enjeu derrière la façade populaire de la réforme de la consitution prochaine. La République En Marche a notamment de très bons arguments à opposer à cette inquiétude. La modification de monde se repose sur les règles non-cumul des mandats (déjà en vigueur), baisse du nombre de parlementaires, limite des mandats dans le temps à trois dans tous les cas.

La suppression des vacances arc en ciel

La fin des colonies de vacances d’été, financées en grande partie par la Ville de Paris, suscite la colère de nombreuses familles parisiennes depuis son annonce jeudi. Le parc de la Villette au lieu d’un bivouac en Dordogne, Paris Plage à la place des eaux claires de Corse : les solutions proposées par la Ville de Paris pour remplacer ses vacances Arc en Ciel ne réjouissent pas vraiment les familles parisiennes. « Nous sommes indignés de lire que les seules alternatives sont les centres de loisirs et les équipements de la capitale ! Les enfants ont besoin de changer d’environnement » souligne le collectif de parents d’élèves dans une pétition lancée jeudi sur le site Change.org en faveur du maintien des colos Arc en Ciel. Vendredi soir, elle recueillait déjà plus de 1 800 signatures. Depuis près de vingt-cinq ans, l’Hôtel de Ville proposait des dizaines de séjours d’été en France et à l’étranger aux Parisiens de 4 à 16 ans. Les tarifs, très intéressants, variaient en fonction du quotient familial. Mais jeudi, la Ville a annoncé sa suppression au profit d’un « autre dispositif » centré sur les plus démunis, sans donner plus de détails. Virginie, mère de trois enfants, fait partie des signataires. « C’est un véritable scandale ! Dans mon quartier, je connais beaucoup d’enfants qui ne partaient en vacances que grâce à ça. Les séjours étaient vraiment super, mes enfants ont fait du camping en Corse, du bateau en Bretagne, du cheval… C’était une vraie mesure de gauche, je suis scandalisée par cette disparition ». Certains parents ne comprennent pas non plus l’argument social avancé par la Ville. « Ça permettait justement de mélanger les populations. Je suis socialo, mais je ne voterai plus jamais pour eux, c’est très décevant », lâche Agnès Husson, une autre habitante du XXe. La mesure surprend d’autant plus qu’elle surgit à la dernière minute, au moment où les inscriptions pour l’été 2018 devaient ouvrir.

Décollage de Jonzac

Dans cet emploi du temps surchargé qui est le mien en cette fin d’année, je n’ai pas pris le temps de relater un séjour que j’ai fait dans le Nord le mois dernier. Un ami qui s’est récemment installé à Lille m’a invité chez lui pour me faire découvrir la ville de son enfance, celle avec laquelle il avait décidé de renouer. Du nord, je ne connaissais rien (en dehors du film de Danny Boon, ce qui était un peu léger en matière d’histoire). Mais mon ami m’a fait visiter sa ville de long en large, à pied et en V’lille (l’équivalent des Vélib’), et m’a même offert une expérience plutôt unique : survoler la ville en montgolfière ! Avec tout ce que m’a expliqué cet ami au cours de ce séjour, je pourrais devenir guide touristique pour la ville ! Laissez-moi vous faire profiter de mes nouvelles connaissances ch’tis. Lille est un livre d’histoire. Cette ville qui a été prise par Louis XIV, cette ville qui a été fortifiée par Vauban, cette ville qui a vu naître le général de Gaulle (il est possible de visiter sa maison natale, même si nous n’y sommes pas allés) est une ville qui ne renie pas son passé. mais elle vit également dans le présent, comme le montre le quartier Euralille. Lille est un heureux mélange de nouveau et d’ancien. Le passé est ici bien conservé avec ces centaines de façades, toutes plus belles les unes que les autres. Dans le « vieux Lille » il y a bien sûr la place du Général-de-Gaulle, que tous les habitants appellent la Grand-Place, et où tout le monde se donne rendez-vous. Un lieu unique avec ses maisons toutes différentes mais réussissant à former un bel ensemble. Au centre de la place se trouve une large fontaine, ayant elle-même en son centre une colonne surmontée par La Déesse, symbolisant la résistance des Lillois. C’est également sur cette Grand-Place que se trouve la Vieille Bourse dans laquelle il faut absolument pénétrer pour acheter des livres, mais aussi pour découvrir une cour intérieure extraordinaire, entourée de maisons mansardées avec une multitude de décorations sur les façades, autour des fenêtres et sous les arcades qui donnent toute sa majesté à ce monument exceptionnel. Mais ce n’est pas tout ! Derrière la Vieille Bourse, il faut encore passer par le « rang de Beauregard », qui désigne un alignement de 14 maisons somptueuses. Et bien sûr, ne pas oublier d’admirer la façade de l’opéra, et le beffroi de la Chambre du Commerce qui lui fait face. Ce beffroi carillonne même la musique du P’tit Quinquin à chaque heure ! Tu vois bien, ami ch’ti, que j’écoutais tes explications passionnées ! ^^ En tout cas, merci pour ton accueil. Et à charge de revanche. J’ai vu qu’il existait des vols en montgolfières qui se déroulaient près de chez moi aussi… En savoir plus en suivant le lien sur le site du spécialiste réputé de ce baptême de l’air en montgolfière à Jonzac.

L’arrivée de l’eau…

On se souviendra de 2017 comme l’année de l’arrivée de l’eau. L’ouragan Harvey a laissé tomber jusqu’à 60 pouces de pluie sur certaines parties de Houston, brisant les records météorologiques américains. L’ouragan Irma a été la tempête tropicale la plus forte jamais enregistrée en dehors du golfe du Mexique et de la mer des Caraïbes, et a traversé la Floride au début du mois de septembre, transformant l’île principale de Miami en une rivière en furie. Et l’ouragan Maria de catégorie 4 a pulvérisé Porto Rico avec des vents de 150 mph, laissant l’île dans l’obscurité et la ruine. Au total, les trois tempêtes coûteront aux États-Unis plus de 200 milliards de dollars, ce qui ferait de 2017 la saison des ouragans la plus coûteuse jamais enregistrée. Pourtant, il y a toutes les raisons de s’attendre à ce que les villes et les villes touchées par les ouragans de 2017 soient reconstruites – et même, éventuellement, dévastées à Porto Rico. Remercions le gouvernement fédéral – lorsqu’une tempête ou une inondation frappe une communauté, Washington est là pour apporter une aide généreuse aux sinistrés, soit par des milliards de dollars d’aide directe, soit par le biais de plans d’assurance inondation subventionnés par le gouvernement fédéral. La confiance dans le soutien du gouvernement fédéral empêche les prêteurs d’envoyer de l’argent aux collectivités touchées par les catastrophes, ce qui encourage les résidents à rester sur place et à reconstruire, plutôt que de fuir vers des zones plus sûres. Cela assure à son tour que l’argent des contribuables continue d’être versé aux gouvernements locaux. C’est pourquoi la Nouvelle-Orléans, plus de 10 ans après avoir subi l’un des pires ouragans enregistrés, a maintenant une base d’imposition deux fois plus importante qu’avant Katrina, et pourquoi la ville de Homestead en Floride du Sud est presque trois fois plus peuplée C’était avant que l’ouragan Andrew ne l’aplatit en 1992. Mais l’aide et l’assurance en cas de catastrophe sont censées répondre à des catastrophes occasionnelles. Qu’arrivera-t-il au fur et à mesure que les mers s’élèveront et que les grandes inondations passeront de l’occasionnelle à la quasi-constante? Que se passera-t-il lorsque les changements climatiques refont surface les communautés côtières où vivent actuellement 39% des Américains? Que se passe-t-il lorsque l’eau vient à rester? Un nombre croissant d’experts craignent que l’élévation du niveau de la mer et les inondations ne dévastent la valeur de l’immobilier côtier, ce qui pourrait à son tour causer un choc au marché du logement américain pire que la crise financière de 2007-2008. Alors que les mers continuent d’augmenter – avec des niveaux qui devraient augmenter jusqu’à six pieds d’ici la fin du siècle – les inondations deviendront plus fréquentes et plus dévastatrices. (Un rapport récent de Zillow a révélé qu’une élévation de six pieds du niveau de la mer d’ici à 2100 submergerait probablement 1,9 million de foyers.) En fin de compte, les assureurs pourraient commencer à se retirer complètement des marchés côtiers, tout comme les prêteurs qui craignent que les maisons ne puissent conserver leur valeur pendant toute la durée d’une hypothèque de 30 ans. Incapables d’obtenir une assurance pour réparer leurs propriétés inondées à plusieurs reprises – et fatigués de naviguer dans le risque constant de l’eau – les propriétaires pourraient finir par vendre désespérément, seulement pour constater que personne ne veut acheter.