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Mercredi dernier, j’ai participé à un meeting à Boston pour le travail, et j’ai pu constater une nouvelle fois comme ce genre d’événement a des règles qui lui sont propres, et comme celui qui ne les maîtrise pas peut s’en mordre les doigts.
Un collègue a en effet récemment intégré notre équipe. De fait, il s’agissait là de son tout premier meeting avec nous. Et s’il a très bien commencé le voyage, il a fait le deuxième jour une boulette qu’il ne risque pas d’oublier de sitôt : il n’a pas voulu faire la course en sac. Si ça ne paraît pas grand-chose, à première vue, ça n’est pas sans conséquence. Parce qu’en agissant ainsi, il est devenu en un instant le coincé du cul du voyage. Et ce qui est pire, c’est que cela a eu une incidence au bureau. Avant ce voyage, c’était le gars sympa qui travaille dans le bureau d’à côté, et que tout le monde avait envie de connaître. Depuis notre retour, c’est la « tête de gland » qui ne daigne pas se mêler à la plèbe. Moralité : il ne faut jamais boycotter les activités organisées dans ce type d’événement. Même quand on ne sait pas faire. C’est indispensable si l’on veut être bien intégré parmi ses collègues. La personne qui se rebiffe jure aussitôt avec le reste du groupe. Refuser une aussi petite chose peut bien sûr paraître sans conséquence, mais cela en a, une fois de retour au bureau.
Autre truc que l’expérience m’a appris : toujours se méfier de l’openbar. Parce que, même si l’ambiance est détendue, il vaut faire attention à ne pas trop boire. Pourquoi ? Pour une raison toute simple. Un jour, lors d’un meeting au bord de l’eau, j’ai vu un collègue se mettre une miurge impressionnante. Et celle-ci l’a poursuivie pendant des années. Malgré le formidable boulot qu’il fournissait, il est resté après ce soir-là, et pour tout le monde, le gars qui s’était endormi à table, juste à côté des cadres de la direction. Je peux vous dire que son évolution dans l’entreprise a pris fin à partir de ce moment.
Il faut bien comprendre qu’en meeting, les collègues ne deviennent pas brusquement des amis. Le supérieur hiérarchique reste le supérieur hiérarchique, même s’il est en chemise décontractée et qu’il vous tutoie. On peut plaisanter avec eux mais il faut toujours faire attention à rester sur ses gardes. J’ai vu des collègues payer pendant des années le fait d’avoir omis ce « détail ».
Cela dit, dès lors qu’on connaît les règles, le voyage devient plus facile et plaisant. J’ai d’ailleurs bien apprécié ce meeting à Boston, où je n’étais encore jamais allé ! Pour en savoir plus, je vous recommande la lecture du site sur ce séminaire aux USA qui est très bien rédigé sur ce sujet.